Mardi 2 février, je suis allé à Châtillon, au coeur de cette belle résidence Sainte Anne d’Auray, pour célébrer les anniversaires du mois de janvier.
J’aime bien l’idée de venir en début de mois d’après pour fêter les anniversaires.
Beaucoup d’ehpad m’appellent pour « les anniversaires du mois » , ce qui est très bien, sauf que tout le monde veut la dernière semaine de chaque mois et qu’elles ne sont pas extensibles. Alors avec Diarra, l’animatrice de Sainte Anne d’Auray, nous avions décidé que je viendrai en tout début du mois de février pour les anniversaires de janvier.
Cette belle maison fait partie de la magnifique association Monsieur Vincent pour laquelle j’ai le plaisir de souvent travailler.
http://www.monsieurvincent.asso.fr
Aussitôt que l’on entre dans cet Ehpad, on est au courant que cette maison a un rapport étroit avec Vincent de Paul, lorsqu’on voit l’immense mur du hall d’accueil :
Et c’est tant mieux. Faire connaitre ce grand homme et son oeuvre est une belle chose !
La congrégation des soeurs de la charité créée par Monsieur Vincent est toujours très active dans le monde entier et pour j’espère longtemps encore.
Je viens de lire un très bel ouvrage concernant la vie de Vincent – Saint Vincent de Paul, le père des pauvres – on n’en ressort pas indemne.
Par exemple, dans ce livre j’ai découvert avec effroi qu’un grand nombre de soeurs de la charité avaient été décapitées à tour de bras lors de la révolution française !
Et je me demande combien de têtes surmontées, au sens propre comme au figuré, d’un bonnet phrygien ont fait autant pour le bien de l’humanité que les soeurs de la charité ? fin de la parenthèse, parlons donc de cette animation du 2 février.
Après qu’ Anne, seconde animatrice de la maison étant de service de remplacement à l’accueil, m’ait offert un café de bienvenue, et après m’être changé et « visièré », j’ai rejoint Diarra au premier étage pour commencer les festivités.
Pas mal de résidents au premier, pas mal de soignantes également. J’ai attaqué avec quelques standards de variété française des années 70 et tout le monde a démarré au quart de tour. Ça chantait, ça tapait dans les mains, y avait du bonheur et de la joie à cet étage.
Tilly, animatrice de l’accueil de jour (fermé en ce moment) était des nôtres. J’ai rarement vu autant d’enthousiasme et autant de proximité avec les résidents. Tilly a chanté (et plutôt très bien) et dansé avec les têtes blanches comme s’ils étaient de sa famille. Merci Tilly.
Diarra n’était pas non plus avare d’enthousiasme et c’est toujours un bonheur pour moi de voir les membres du personnel participer autant aux animations et s’investir autant auprès des résidents.
Quelques chansons jouées au premier étage, de mémoire : Pour un flirt, Mamy blue, La maladie d’amour, Siffler sur la colline, La vie en rose, Wight is Wight, Bambino…
Nous sommes ensuite passés au deuxième étage.
J’ai reconnu pas mal de monde (souvenir de mon premier et dernier passage chez eux), à l’image de Claude, dont c’était l’anniversaire, qui m’a demandé plein de chansons : Pour un flirt (et oui encore!), Les Champs élysées ,Cette année-là de Claude François…
J’ai aussi retrouvé mon copain Michel, celui avec qui j’avais chanté Non, je ne regrette rien en octobre dernier.
J’ai enchainé avec mon manège à moi, histoire que tout le monde se déchaine.
Quelques quiz proposés, remportés haut la main par Jeanne, résidente mélomane et discrète.
Guy , danseur invétéré très dynamique, est venu se joindre à nous sur les titres de Claude François. Tout le monde s’est éclaté à cet étage. Les soignantes étaient au top, et Tilly toujours aussi joyeuse.
Quelques résidents « anniversairés du jour » étaient alités et ne pouvaient pas se joindre à nous. J’ai donc proposé à Diarra d’aller leur chanter « joyeux anniversaire » en chambre. Quel bonheur dans leurs yeux, quels sourires sur leurs lèvres ! j’étais heureux et ému de ces moments là, ces moments qui nous font croire que notre travail de chanteur-animateur est utile…
Je me souviendrai longtemps du petit sourire en coin et des larmes aux yeux d’Odette, de la joie immense de Madeleine.
Ceux du troisième étage attendaient depuis longtemps, il était temps de les rejoindre.
Mes copains Michel et Guy m’ont suivi au troisième étage pour faire encore la fête avec nous
Moins d’anniversaires à souhaiter à ce dernier étage mais une belle ambiance aussi. Tout comme lors de mon dernier passage, les soignantes étaient formidables, dansaient avec les résidents, et leur joie communicative faisait plaisir à voir.
Tilly était encore des nôtre et s’est démenée au maximum pour le plus grand plaisir des ainés.
Côté répertoire, j’ai essayé de jouer des chansons différentes à chaque étage, à part quelques morceaux récurrents. Cette fois-ci les chansons communes à chaque étage ont été : Pour un flirt de l’ami Delpech, Mamy Blue et La fleur aux dents.
Beaucoup de chansons des années 60 au 3ème étage, à la demande des résidents.
Je suis redescendu pour aller me changer. Michel m’a suivi pour papoter encore un peu avec moi. Il m’a même accompagné jusque dans le hall et à dit à Anne, derrière le bureau d’accueil, en parlant de moi : « lui c’est un pote à moi » . Michel est trisomique, il a 70 ans , je l’aime beaucoup.
Je suis reparti, attestation de travail en poche pour éviter de me faire aligner car j’étais hors couvre-feu, heureux de cette belle animation dans un établissement que je découvre petit à petit et qui me plait bien.
Je suis reparti avec ma guitare à la main à travers le joli parc de la résidence, sans avoir pris soin de prendre la chapelle en photo car elle est magnifique. Quelques soeurs sortaient de l’office et m’ont salué en passant. Ça fleurait bon l’amour de son prochain et la belle éducation. C’était bon avant d’affronter les bouchons, les klaxons, les incivilités – pardon, les sentiments d’incivilité – sur la route du retour.
Rendez-vous à la fin du mois pour célébrer les anniversaires de Février, le vendredi 26 exactement.
Un grand merci et bravo à tous pour la participation à cette animation.
« L’amour est inventif à l’infini »
Vincent de Paul