Dans la série « anniversaires mensuels », il y a un endroit à Paris où je me rends régulièrement. C’est dans le 12 ème arrondissement de Paris, rue de Reuilly, dans la résidence Catherine Labouré.
Cette résidence fait partie de l’association Monsieur Vincent (du nom de St Vincent de Paul), et ce n’est pas un hasard si cette Ehpad Parisien a pris le nom de Catherine Labouré (Soeur Catherine de la charité).
Après avoir prononcé ses voeux, Catherine a consacré sa vie aux personnes âgées, au sein de l’hospice d’Enghien, au coeur du village de Reuilly, à quelques encablures de la résidence portant maintenant son nom.
Et quand on sait que la vierge lui est apparue le 19 juillet 1830, jour de la fête de Vincent de Paul, il n’est pas étonnant que l’association Monsieur Vincent ait baptisé cet Ehpad du nom de Catherine.
Les apparitions de Soeur Catherine furent immortalisées sur une médaille que les gens de mon âge ont certainement reçu de leur grand mère un jour ou l’autre:
En tout cas, personnellement j’ai porté ce médaillon pendant quelques années dans mon enfance.
La résidence Catherine Labouré m’accueillait donc ce mercredi 29 aout. Cet établissement fraichement ouvert affiche désormais complet, et les résidents y sont nombreux. Des soeurs, des prêtres, mais aussi des laïcs, tous très sympathiques et enthousiastes lors d’une animation.
La salle prévue pour les animations, au rez-de-chaussée est immense et très moderne. Un seul bémol, elle résonne beaucoup et j’avoue que je suis assez content de ne pas intervenir avec une sono mais juste guitare / voix en acoustique.
Il est d’ailleurs assez rare qu’une salle d’animation d’Ehpad, réfectoire ou autre, ait une bonne acoustique. La seule que je connaisse est celle des « jardins de neptune » à St Maur.
Les résidents semblaient ravis de me retrouver et c’était réciproque.
Anne-Marie, résidente que je connais depuis longtemps (ancienne de la résidence Antoine Portail) m’avait préparé une liste de chansons qu’elle avait entendues cet été à la radio. J’ai trouvé cela très touchant de savoir qu’elle écoute la radio en pensant à moi, à nos prochains rendez-vous, et qu’elle note quelques idées de titres..
J’ai donc respecté au maximum ses choix, et c’est comme ça que j’ai chanté Pauvres diables de Julio Iglesias, mais aussi Et j’entends siffler le train
cette belle chanson qui a mon âge et cette jolie guitare jouée (sur le disque de Richard Anthony) par mon vieux copain Sylvano Santorio, personnage atypique dans cet univers musical.
Nous avons donc fait une jolie fête autour des 3 « anniversairés » du jour : Geneviève, Claudine et Simone.
Le gâteau de Jean Michel, le chef cuisinier, était somptueux et nous l’avons accompagné de cidre.
Les résidents ont chanté haut et fort et les soignantes présentes ne se sont pas fait prier pour nous accompagner dans nos chants. Certaines se sont même prêtées au jeu de « Clodettes » et nous ont fait partager leur bonne humeur en dansant et tapant dans les mains.
Côté répertoire, de gros tubes de la chanson Française comme La ballade des gens heureux ,Bambino
Pour un Flirt , Les Champs-Elysées
entre autres mais aussi quelques titres plus rarement joués dans les EHPAD.
J’ai eu le bonheur de jouer et chanter avec les soignantes deux titres de Bob Marley :Is This Love et
No Woman No Cry
Une ou deux soignantes chantent du gospel, nous avons donc chanté Oh Happy Day ensemble. La prochaine fois j’amène les paroles.
Nous avons conclu avec La vie en rose que la soixantaine de personnes présentes a repris en choeur dans la joie. J’avais commencé l’animation en leur offrant une de mes chansons « Un jardin sur une île » et nous avons chanté un bien joli Chez Laurette en rappel.
Un petit mot à chacun en trinquant avec eux avant de partir. Quelques gentils compliments entendus, quelques photos dédicacées signées à ceux qui le demandaient, et je suis rentré chez moi, heureux de cette belle journée passée rue de Reuilly, dans cette belle résidence qui sent bon la peinture fraîche.
Cette animation m’a aussi permis de rencontrer quelques familles et bénévoles visiteurs fort sympathiques. Ça renforce les liens et motive les résidents.
Je serai de retour à la résidence Catherine labouré pour célébrer les anniversaires fin septembre.