Il y a deux semaines j’étais dans le Vaucluse pour quelques jours de congés à Vaison la Romaine. Je profite toujours de mes venues dans cette belle région pour aller rendre visite à quelques Ehpad du coin. Le mercredi 16/06 était réservé à la résidence Biscarrat Bombanel de Jonquières, au pied des magnifiques  dentelles de Montmirail.

J’aime bien cette maison de retraite médicalisée. J’y interviens depuis quelques années maintenant grâce à la confiance renouvelée de Marie , l’illustre et bien aimante animatrice de l’établissement.

Je connais donc bien les résidents et à chacun de mes passages la fête est à la hauteur.

J’avais emmené une vieille amie avec moi ce jour là : ma Takamine fétiche, celle avec laquelle j’ai composé la plupart de mes chansons, celle couleur bois, avec l’image du Christ en guise de Pickguard …

Mon autre Takamine, la noire, modèle Springsteen , était chez le luthier à Jonquières, chez Jean Luc Moscato , dont je laisse les coordonnées ci-dessous pour les amateurs de belles guitares électriques et basses .

Il devait changer les frets de ma Takamine.Une  grosse opération mais utile car je ne pouvais plus très bien jouer avec depuis quelques semaines.

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Je suis arrivé assez en avance à l’ehpad Biscarrat Bombanel de Jonquières pour avoir le temps d’assister à l’installation des résidents et discuter un peu avec ceux que je commence à bien connaitre comme Nicole et Paul par exemple.

Marie , l’animatrice ultra compétente de la maison, est venue m’accueillir très gentiment au RDC .

Elle m’a accompagné jusqu’à la salle où déjà quelques têtes blanches patientaient.

Le temps de prendre un café à l’extérieur où la température avoisinait les 39 degrés, fumer une cigarette et en offrir une à Nicole (résidente), papoter un peu avec elle,  et j’étais prêt à retourner me changer dans l’air climatisé et agréable de la maison.

Guitare en bandoulière et sourire aux lèvres, je me présente donc devant une assistance à l’écoute et souriante.

Paul , résident Marseillais , sympa et enthousiaste, joue au quiz musical tout seul. Il me balance les noms des chanteurs dont j’interprète une chanson le plus vite possible dès qu’il reconnait celle-ci, et si jamais je ne réponds pas en chantant , il insiste … A moi de trouver un moyen , tout en chantant , de lui glisser « oui oui Paul c’est ça, bravo! »

Avec l’ami Paul, j’ai chanté une chanson de l’incontournable Johnny dont il est archi fan :

J’aime bien jouer et chanter dans le Vaucluse en général. Les gens chantent avec leur accent qui a bien du charme. Mais j’aime particulièrement chanter à Jonquières car l’ambiance est franchement une ambiance de camaraderie.

Marie prend des photos pendant que je chante. Elle ne veut rien rater du bonheur des résidents dont elle s’occupe tous les jours de l’année. Elle les scrute, elle guette la moindre émotion, le moindre bonheur dans leurs yeux. je la regarde en douce pendant que je joue. J’aime le regard qu’elle porte sur eux.

Nous avons évidemment fait un titre de Claude François car à chacun de mes passages il y a un concours de Clodettes chez les soignantes.

Cette fois-ci ce sont Christine (infirmière dont j’aime aussi l’attitude envers les résidents, j’en ai déjà parlé dans un autre article) et Magali (qui je crois avait déjà fait partie des Clodettes ?) qui s’y sont collées en tant que soignantes . Marie prenait des photos (bin voyons la belle excuse).

Ce sont donc deux résidentes dynamiques qui ont complété le tableau chorégraphique. Lucette (dite Lulu) et Louise… Ces dernières nous ont offert quelque chose d’unique… joie de vivre , élasticité dans la gestuelle, sourire jusqu’aux oreilles … tout y était. Bravo!!!!

Nous avons passé une bonne heure à chanter tout ce qui nous passait par la tête et franchement je n’ai pas vu le temps passer.

Les résidents ont été très réceptifs et sont très « bon public » car ils rigolent à mes bêtises et.. j’adore ça!

Après avoir enfilé une chemise sèche, avoir bu un litre d’eau, j’ai discuté avec quelques résidents et suis reparti sous une chaleur étouffante. Il était 17h et la température avoisinait toujours les 39 degrés.

Je suis passé récupérer ma Takamine nouvellement « re-frêtée » par maître Jean Luc Moscato.

Sur la route du retour vers Vaison , j’ai ouvert grand les yeux pour admirer ce paysage qui me rappelle la Toscane . Le décors qui entoure la route qui mène de Jonquières à chez belle maman est une beauté éblouissante.

Pour les connaisseurs où ceux qui voudraient découvrir , je passe par Violès, Sablet, en dessous de Séguret (un des plus beaux villages de France), Roaix… ensuite je prends la route qui va de Buisson à Villedieu et avant d’entrer dans Vaison je prends le petit chemin qui mène à la demeure familiale.

Circulation fluide, décor de rêve, 20 min pour rejoindre Vaison la romaine… ouh la si je pouvais travailler à l’année là bas ça serait Byzance!

En descendant de voiture c’est le rituel : Je sors mon matériel , j’embrasse ma femme, mes chiens me font la fête, je me change, je plonge dans la piscine pour me délacer.

Ensuite je me sers une bière fraiche ou un petit bleu (pastis) plein de glaçons…. et là je me dis que je suis quand même gâté par la vie..