Dernier jour de septembre, lundi 30, et donc derniers anniversaires mensuels en EHPAD pour ce mois-ci. Ça se passait rue de Reuilly à Paris 12, au coeur de ce très bel et très moderne établissement qu’est la résidence Catherine Labouré.

Cet EHPAD jumelé avec la résidence Antoine Portail à Paris 6 fait partie de la belle association Monsieur Vincent.

http://www.monsieurvincent.asso.fr

Je commence à bien connaître les résidents de C.Labouré et chaque fois nous avons vraiment plaisir à nous retrouver. Ils viennent nombreux, très nombreux même, aux animations chansons « anniversaires » et la salle prévue à cet effet, pourtant très grande, semble se rétrécir de mois en mois. C’est bon signe.

Je suis arrivé vers 14h30. Je connais les lieux, je traverse la salle, je dépose mes affaires – guitare, cahiers au besoin , housse avec chemise propre dedans – , je croise quelques résidents déjà installés, deux ou trois bénévoles sympathiques, je me prends un café à la machine et j’attends que tout ce joli monde descende pour venir chanter avec moi.

Certains aiment arriver le plus tôt possible pour avoir le temps de papoter avec moi, comme Anne-Marie qui n’hésite pas non plus à me faire une petite liste de titres qu’elle a envie de chanter… je trouve ça touchant.

Vincent était assez en avance. Nous fêtions son anniversaire mais aussi celui de François (fan de Johnny).

Vincent  aime et prend tout joyeusement ! Il a refusé de s’installer avec les « groupies »  du premier rang, par timidité, mais il sait que je me déplace et que même caché derrière un poteau je saurai le trouver. On s’est bien marré tous les deux ce lundi là.

Il m’a demandé L’Epervier d’Hugues Aufray , et comme je ne connais pas cette chanson, je lui ai proposé un autre oiseau et lui ai chanté Le rossignol anglais.

Les résidents sont très souriants, à l’écoute, et ne manquent pas de culture. Le côté calme et religieusement tenu de cette résidence fait qu’ils chantent tous un peu timidement au début et qu’il faut vraiment insister pour qu’enfin ils se lâchent. J’aime ce moment là…l’instant où je sens qu’ils décollent!

Les chansons de Claude François sont idéales pour ça. Comme quelques soignantes présentes se dévouent toujours très gentiment pour venir faire les Clodettes, j’en profite pour faire monter la sauce avec les résidents. Ensuite, jusqu’au bout de l’animation il ne faut plus lâcher l’affaire.

Cette fois-ci, trois soignantes et une jeune « service civique » pour la chorégraphie sur Cette année-là.

Un grand merci à toutes les quatre pour votre bonne humeur!

Côté répertoire, nous avons navigué entre Les Champs-Elysées, Siffler sur la colline , L’été indien, à la demande des résidents  car les tubes de Joe Dassin cartonnent , mais aussi  Pour un  flirt, et j’entends siffler le train .

Quelques chansons plus anciennes comme La vie en rose, Mon manège à moi ou encore plus vieilles comme A la claire fontaine... des chansons sur lesquelles les résidents ont bien répondu.

A la fin de l’animation, et comme le gâteau se faisait attendre, j’ai distribué quelques textes et j’ai accompagné l’assistance qui, paroles sous les yeux, pouvait chanter entièrement les titres suivants :

L’eau vive de Guy Béart et Tous les garçons et les filles de mon âge de Françoise Hardy. Le résultat était très convaincant.

J’ai noté qu’un jeune homme « service civique » connaissait par coeur toutes les chansons que j’ai proposées ce jour là. Je l’ai félicité, il m’a répondu « quand on aime la musique… »

Enfin le joli gâteau du chef , Jean Michel, est arrivé. Vincent et François ont soufflé leurs bougies dans un très belle ambiance, j’ai trinqué avec eux, verre de cidre à la main, puis je suis reparti très heureux de ce moment musical réussi.

Prochaine visite à la résidence Catherine Labouré, le 27 novembre. ce sera la dernière de 2019.

Souhaitons un bon rétablissement à Monique, l’animatrice de la maison, victime d’un chauffard… On pense à elle! Mais je suis certain que Soeur Catherine Labouré et Monsieur Vincent veillent sur sa santé.