La résidence « le pommerol » (groupe Orpea)  à Vaison la romaine m’ouvrait ses portes et son coeur pour la nième fois ce vendredi 17 juin. C’est de loin l’établissement du Vaucluse que j’ai le plus fréquenté alors autant dire que je m’y sens comme chez moi.

Je n’avais que 2,5 km à faire ce jour là. Je suis parti de chez ma jolie-maman au volant de la Méhari familiale sous une chaleur caniculaire.

La Méhari m’attendait sous le magnifique platane, presque à l’ombre, sous 38 degrés.

Sur la banquette arrière, ma guitare fraichement réparée de la veille (changement de frets par un excellent luthier du Vaucluse. J’en parlerai dans mon article sur mon animation du 16 juin à Jonquières)

J’ai roulé cheveux (enfin ce qu’il en reste) au vent jusqu’à cette maison de retraite bien traitante.

Je suis toujours accueilli comme un prince  à la résidence « Pommerol »  et c’est très touchant.

En l’absence de Laurent , animateur maison, et Marie-Hélène, directrice de l’établissement, j’ai été reçu directement par les soignantes en me rendant au premier étage, dans cette salle d’animation dont j’aime particulièrement la résonance.

J’étais très en avance alors je suis allé m’offrir un café au distributeur du RDC puis suis remonté au premier pour atteindre la terrasse et redescendre dans le très joli jardin situé derrière la résidence.

C’est ombragé et  très calme , bien aménagé , propice à la méditation, lecture, rêverie, mais aussi au buvage de café accompagné de la clope de service… pour essayer de contrer le trac qui me tient toujours autant compagnie avant de chanter.

Malgré l’ombre , je collais déjà à ma chemise. Je suis donc rentré me mettre à l’abri et surtout profiter du  frais de la climatisation.

Les résidents commençaient à s’installer doucement. Ceux du PASA étaient déjà présents, et assis aux deux premiers rangs.

Pour information le PASA est un Pôle d’Activités et de Soins Adaptés aux personnes ayant des pathologies type « Alzheimer » ou apparentées mais ne résidant pas en unité de vie protégée. C’est à dire que certains résidents de l’EHPAD bénéficient de ce Pôle en journée mais vivent avec les autres le reste du temps.

Comme le PASA était vide, je l’ai squatté pour m’en faire une loge. C’est un bel endroit (avec terrasse privée).

Pendant que je me changeais, le goûter était servi. J’ai attendu la dernière miette avalée et la dernière goutte de jus de fruit bue pour revenir , chemise sèche sur le dos, guitare en bandoulière, et sourire aux lèvres, pour chanter avec eux. J’aime tellement les faire participer que je boycotte l’idée d’un goûter pendant que je chante.

Certains membres du personnel – pas à Pommerol – peuvent prendre cela pour une exigence , une prétention ou que sais-je encore? mais il me parait essentiel de ne pas servir le goûter pendant que je chante.

Les résidents ont immédiatement répondu. Ils ont participé au delà de mes attentes.

Les chansons se sont succédées et je n’ai pas vu le temps passer.

On s’est bien marré entre les chansons (je suis bavard et raconte plein de bêtises).

Les soignantes ont peu participé pour une fois. Il faut dire que la plupart étaient en formation.

Par contre Malia était des nôtres.

Malia , tellement présente , dotée d’une très forte voix (on l’entend de très loin), enthousiaste comme j’ai rarement vu en ehpad, aimante et proche des résidents comme on voit si peu… une bien belle personne qui fait un métier difficile avec facilité (en tout cas c’est ce qu’elle renvoie). Tout le monde semble l’aimer (c’est un juste retour des choses) et quand je vais dans d’autres ehpad de la région , je croise des soignantes (comme Elisabeth au Pontet) qui me disent : «  surtout si tu vas à Pommerol, embrasse bien Malia pour moi » .

Et Malia ne manque jamais de me remercier à la fin d’une prestation. C’est systématique. Ce vendredi 17 juin elle m’a soufflé : «  Laurent , ne change jamais… ta différence c’est le regard que tu portes sur les gens, c’est le lien que tu tisses avec eux, c’est l’amour que tu offres.. merci pour tout ça. »

Je répète ses mots car ils restent rares à entendre de la part d’une soignante…

Ce que nous avons chanté ce jour là importe peu. Des chansons dynamiques et joyeuses pour la plupart, de la variété des années 60, 70, 80… un peu de chansons plus rétros comme celles de Piaf ou Montand.

Les résidents du PASA ont été très enthousiastes et pas avares de compliments à la fin de l’animation . Merci

Pas de photos de l’animation …. on se rattrapera la prochaine fois. En aout …

Merci à tous et toutes !

Merci à Marie-Hélène , directrice, pour la confiance maintes fois renouvelée.

Retour en Méhari sans encombres, pas de bouchons , pas de pollution, un décor de rêve… la dolce vita !

En rentrant chez belle maman, j’ai retrouvé mon épouse aimante et aimée, ma jolie maman et mes deux poilus chéris. Je me suis jeté dans la piscine et je me suis dit que j’avais bien de la chance.

Je suis un enfant gâté par la vie.