Dans le cadre des animations SOGERES, j’étais ce lundi 1 er avril à Versailles , au coeur de la maison St Louis.
Je visite cet établissement depuis 5 ans, à raison d’une seule fois par an, grâce aux animations offertes par le groupe de restauration collective SOGERES.
Cette mini tournée me permet chaque année de visiter quelques établissements qui me reçoivent une fois par an, comme c’était le cas ce lundi. Pour d’autres que je visite souvent, comme la maison St François à Fontenay c’est l’occasion de me faire venir pour un atelier chansons « mémoire ou bien être » comme c’était le cas le 7 mars dernier.
L’animatrice de la maison, Marie-Pierre, avait calé cette date avec moi depuis deux mois. Elle avait posé une affiche dans le couloir pour que les résidents puissent se repérer à ma tête plutôt qu’à mon nom et c’est une bonne idée.
Marie Pierre fait une annonce au micro – diffusée dan les étages – pour annoncer ma présence en salle d’animation vers 14h30, et quinze minutes plus tard la salle est quasi pleine.
La maison St Louis est une maison religieuse faisant partie de l’association Monsieur Vincent qui accueille quelques laïcs mais la majorité des résidents sont des Soeurs ou des Frères à la retraite.
Beaucoup de Frères, ou de Pères si vous préférez, ce 1 er avril. L’an passé, en juillet, deux d’entre eux m’avaient scotché, François et Augustin.
Augustin était encore là cette fois-ci. Attentif et enthousiaste, ce ch’timi a su une nouvelle fois venir me parler à la fin de l’animation. Comme je leur avais joué Toute la musique que j’aime de Johnny en leur expliquant que j’ai chanté deux fois cette chanson dans des églises (pour des obsèques) et que je trouvais l’église très adaptée au chant (résonance, reverbation naturelle etc…), Augustin m’a dit ceci : « En fait Laurent tu chantes pour les morts mais aussi pour les vivants avec le même enthousiasme. Tu as autant d’amis au ciel que sur terre et c’est bien. »
Ce n’est jamais simple pour moi de chanter dans un endroit comme celui là. Je ne peux pas me permettre trop d’excentricité et à la fois je suis incapable de passer une heure d’animation sans être moi même.
Donc je ne prévois rien à l’avance et c’est la discussion qui fait le répertoire.
La salle, bien remplie cette année, était très à l’écoute des chansons mais aussi des paroles hors chansons.
J’ai commencé par une discussion à propos de ma petite fille. Tout le monde a voulu voir la photo de cette beauté et nous avons parlé d’elle, de ses origines, de mon rôle de grand père musicien pour lui faire découvrir des chansons et la faire chanter. Je leur ai parlé de pirouette cacahuète, entre autres et une dame m’a dit ceci : « je ne résiste pas à l’envie d’entendre quelques notes de Pirouette cacahuète » .
Fallait pas me provoquer. C’est donc la première chanson jouée ce jour, et ce n’est pas un poisson d’avril.
Ensuite, j’ai enchainé avec Trois petites notes de musique, la cage aux oiseaux et quelques titres de Joe Dassin à découvrir : Le chemin de papa entre autres.
Une dame m’a réclamé La maladie d’amour de Sardou, nous l’avons donc chantée tous ensemble.
Sinon, nous avons voyagé du côté de Michel Delpech, Dalida et Guy Béart. Concernant ce dernier, le choix fut porté sur L’eau vive que beaucoup connaissaient par coeur.
Quelque chansons traditionnelles (A la claire fontaine par exemple) ont bien fonctionné.
Je leur ai distribué le texte d’une chanson de Line Renaud qui s’appelle Les Torrents D’Amour dont j’ai eu la chance de composer la mélodie sur des paroles de Michel Delpech (donc doublement chanceux).
Pour introduire cette chanson dont le titre leur évoque forcément quelque chose, nous avons parlé de l’ami Delpech, de sa foi, de la nôtre, et la transition était assez facile. Je leur ai distribué les paroles pour qu’ils puissent suivre facilement le texte de mon copain Michel, et leur ai précisé qu’ils pouvaient à tout moment chanter avec moi s’ils en avaient envie.
Quelques uns ont osé le faire sur les derniers couplets et j’en étais ravi.
Deux très jeunes stagiaires, Perrine et Armand, étaient des nôtres. Je leur ai donc demandé d’essayer de participer au maximum, même si la majorité des chansons ne leur disait rien. En faisant la la la, ou juste en tapant dans les mains, histoire de créer une ambiance à laquelle les anciens sont sensibles, participer plutôt que rester les bras croisés au fond de la pièce.
Ces deux jeunes là ont su vaincre leur timidité et même venir sur la petite scènette près de moi pour aider les résidents lors d’une chanson, pas si simple, intitulée Mon Manege A Moi, et une autre qui s’appelle Les Champs-Elysées. Bravo à nos deux jeunes amis qui ont fait de leur mieux .
Après les titres actifs et dynamiques, nous avons fait une pause douceur avec Chez Laurette et avons conclu avec Aux marches du palais qui ne nécessite que de la concentration absolue et que l’assistance a parfaitement chantée.
Ensuite, tout le monde a filé vers le réfectoire pour le goûter, et je suis allé les saluer avant de partir.
les sourires reçus ce jour étaient de vrais beaux sourires, teintés de spiritualité.
Tout le monde semblait heureux de cette heure passée ensemble et moi le premier.
Je ne sais pas quand je retournerai les voir, peut être l’an prochain grâce à SOGERES?
Merci à Marie Pierre, Perinne et Armand, et tous les résidents présents ce jour là.