Encore une déambulation dans les étages de la résidence Catherine Labouré, en plein centre du 12 ème arrondissement de Paris, rue de Reuilly précisément. ce lundi 23 novembre.
Sous haute protection sanitaire évidemment, avec visière, même si ce n’est pas la meilleure des protections pour moi, mais au moins ça évite que je postillonne allègrement sur les résidents.
Je suis arrivé vers 14h, accueilli comme d’habitude avec chaleur par Monique, l’animatrice de cet établissement. J’ai pris le temps d’un café puis j’ai passé une chemise, enfilé ma visière et ma guitare puis j’ai suivi Monique dans l’ascenseur qui nous a menés au cinquième étage, celui où les résidents souffrant de troubles de la mémoire et du comportement m’attendaient.
J’aime bien cet étage. C’est une unité de vie protégée comme on dit dans le jargon des ehpad, c’est à dire un endroit où l’on prend le plus grand soin de ceux qui souffrent de maladies comme celle d’Alzheimer.
Ils m’attendaient vraiment mes copains et copines de l’UVP, surtout Annick, qui s’impatiente en attendant et qui me demande de l’emmener en la cachant dans le coffre de ma voiture. Elle me fait rire Annick. Et en plus elle est toujours enthousiaste , joyeuse, elle déteint sur les autres résidents et c’est tant mieux.
Ils ont participé comme à leur habitude et c’était très chouette.
Puis j’ai poursuivi mes pérégrinations musicales à l’autre bout du couloir, hors unité protégée. Mes amis m’attendaient également. Mes copains Vincent et François et quelques dames très sympathiques, dont une centenaire qui est très loin de paraitre son âge et qui chante tout Edith Piaf par coeur. J’aime beaucoup cette petite femme pétillante. Elle dégage quelque chose de très fort!
Pour François que je n’avais pas vu depuis longtemps, j’ai chanté du Johnny en duo avec lui, Le pénitencierPour Vincent, comme nous en avons l’habitude, du Hugues Aufray. Vincent adore Stewball alors je lui ai chanté et l’ami Vincent a versé une tite larme de bonheur. Vincent est quelqu’un qui a de grandes difficultés pour parler, et ce lundi il a chanté, c’est tout a fait remarquable, il peut être fier de lui !
Quelques chansons de Piaf et de Johnny plus tard, j’ai conclu par cette jolie chanson de Serge Lama, je t’aime à la folie et les ai quittés pour rendre visite à ceux du 4 ème.
Seulement 4 résidents présents à cet étage, dont ma copine Anne-Marie que je connais depuis fort longtemps puisqu’elle était à la résidence Antoine Portail avant que l’ehpad Catherine Labouré lui ouvre ses portes. Anne-Marie adore les chansons de Guy Béart. Je lui ai joué Vive la rose -bien que cette chanson date du 18 é siècle et a seulement été arrangée par Guy Béart en 1966 – et L’eau vive, énorme succès de cet artiste dont les chansons sont souvent méconnues.
Comme ils étaient peu nombreux, j’ai chanté cette merveille qu’est « le temps des cerises », et comme quelques bénévoles (jeunes) et soignantes nous ont rejoint, j’ai chanté des titres plus dynamiques : Bambino, Siffler sur la colline, Cette année-là, entre autres.
J’ai conclu également avec Je t’aime à la folie, très apprécié par Anne-Marie.
Le troisième étage étant confiné, nous sommes passés directement au second où j’ai interrompu un loto organisé par quelques bénévoles, désolé…
Nous avons bien fait la fête au deuxième. Les résidentes étaient joyeuses, enthousiastes, et les soignantes et agents de service aussi.
Du Michel Sardou, du Joe Dassin, Hervé Vilard, et quelques anciennes chansons comme « mon amant de st Jean » qui est sans aucun doute la plus jouée dans les Ehpad. Je l’ai joué parce qu’une dame a regardé mon instrument et a dit : « ah bin non c’’est pas un accordéon » …
Au premier c’est toujours assez énorme comme ambiance. Mes groupies m’attendaient, comme Zahia, très en forme ce lundi, et très impatiente. Quelques hommes de cet étage n’hésitent pas à participer également.
Jean fêtait son anniversaire alors nous lui avons chanté le « joyeux anniversaire » de circonstance. Il semblait très heureux de ce moment spécialement pour lui et ému d’entendre chanter tout le monde.
J’ai commencé par La poupée qui fait non de Michel Polnareff. J’ai embrayé avec siffler sur la colline, La fleur aux dents, Wight is Wight , Cette année là, La maladie d’amour et bien d’autres succès de la chanson Française des années 60 et 70.
Je me suis régalé à chaque étage, vraiment, et Monique et moi nous sommes bien marré.
Merci Monique pour l’accueil toujours aussi sympa.
Merci aux soignantes, agents de service, bénévoles, croisés lors de cette déambulation.
Merci à la direction de l’établissement pour la confiance accordée et maintes fois renouvelée. La bonne nouvelle est que nous avons bloqué des dates en 2021, tous les mois jusqu’en juin inclus. Youppi.
Prochain rendez-vous dans cette belle et grande maison faisant partie de l’association Monsieur Vincent, fin janvier.
http://www.monsieurvincent.asso.fr
Et si vous voulez découvrir qui était Catherine Labouré :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Catherine_Labouré
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