Déambulation dans les étages à Paris 12

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Depuis la crise sanitaire due à la Covid, chaque fois que je me rends au 77  rue de Reuilly à Paris 12, c’est pour déambuler, guitare en bandoulière et visière sur la tête, dans les étages de cette belle résidence qu’est l’ehpad Catherine Labouré.

Dans mon dernier article concernant cette résidence, je vous ai parlé de celui qui est à l’origine de tout ce bien être pour nos têtes blanches.

Sur les traces de Monsieur Vincent à Paris 12

Pour certains il s’appelle St Vincent de Paul , pour d’autres Vincent de Paul. Je préfère l’appeler Monsieur Vincent (c’est comme ça qu’on le nommait de son vivant) et puis c’est ce nom là qu’utilise la belle association qui gère quelques ehpad exemplaires.

J’ai la chance d’en côtoyer certains depuis quelques années. Je les cite : L’accueil St François à Fontenay sous bois, l’ehpad St Joseph à Louveciennes, La maison St Louis à Versailles, la résidence Saint Anne d’Auray à Chatillon , la résidence Antoine Portail à Paris, et donc la résidence Catherine Labouré à Paris  puisque c’est le sujet du jour.

http://www.monsieurvincent.asso.fr

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L’animation du 22/02/21 :

Cette fois-ci ce sont Monique (animatrice) et Charlotte (service civique) qui m’ont accompagné dans mes pérégrinations.

Le quatrième étage étant confiné, j’ai pu consacré plus de temps aux autres et j’ai eu l’impression qu’ils appréciaient.

Nous avons commencé par le dernier étage, le cinquième, et sommes descendus progressivement jusqu’au premier où j’étais très attendu par les résidents.

Au cinquième, il y a l’unité de vie protégée (UVP) pour ceux souffrant de troubles de la mémoire et/ou du comportement, selon leurs pathologies. C’est toujours l’unité ou je m’éclate le plus, quelque soit l’établissement d’ailleurs.

A l’UVP de chez Catherine Labouré , je retrouve Annick – grande fan d’Hervé Vilard et de Christophe – et Martial, toujours aussi souriant et agréable. Nous sommes en petit comité mais l’ambiance est très festive. Hors de question de jouer autre chose que des morceaux joyeux et dynamiques chez eux.

Donc après  Siffler sur la colline, Pour un flirt, Les champs Élysées, Annick m’a réclamé la maladie d’amour de Michel Sardou et Capri c’est fini d’Hervé Vilard , chanson qu’elle adore.

J’ai aussi joué et chanté avec eux La ballade des gens heureux, Le chemin de papa et j’ai conclu en douceur avec la javanaise. Puis je les ai quittés à regrets mais j’étais content d’aller à l’autre bout du couloir, après avoir franchi les portes sécurisées, dans la partie Ehpad.

C’est là que j’ai retrouvé mes copains Vincent et François, mais aussi quelques copines, dont Alice (91 ans qui ne les fait pas du tout et qui chante très bien) et une jolie dame dont j’ignore le prénom mais qui est plus que centenaire et qui connait toutes les chansons de la môme Piaf.

J’avais pensé à prendre quelques textes de chansons d’ Hugues Aufray pour plaire à Vincent, nous avons donc chanté  Le rossignol anglais , Le port de Tacoma, et Stewball… Et puis une séquence Johnny pour François (L’idole des jeunes et le pénitencier), et puis quelques « piaferies » indémodables comme Non, je ne regrette rien et Mon manège à moi.

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Pour un flirt a été la chanson commune à tous les étages. J’aime l’idée qu’il y ait une chanson commune à chaque étage, ça me donne l’impression qu’on fait comme avant , quand on était ensemble, tous réunis dans la même salle.

Parfois c’est du Joe Dassin, Les Champs-Elysées ou La fleur aux dents, mais  il arrive aussi que ce soit  Mamy blue ou la maladie d’amour. Le mois dernier je crois que c’était une chanson de Serge Lama.

Mais ce 22 février c’était pour un flirt. C’est avec ce tube de Michel Delpech que nous nous sommes quittés.

Pas de quatrième étage cette fois, mais une belle pensée tout de même pour ceux qui y résident, notamment ma copine Anne-Marie que je connais depuis 6 ans car avant elle était à la résidence Antoine Portail dans le 6 ème arrondissement  de Paris.

Au 3 ème, c’est l’étage des Soeurs. Elles sont rarement dispos pour faire la fête, alors nous avons fait l’impasse.

Au second, les résidentes sont assez fragilisées mais réagissent plutôt bien par rapport à la musique. Certaines dansent, d’autres font des gestes avec les bras, d’autres encore me sourient en écoutant. Aucune d’entre elles n’est indifférente…

J’ai attaqué avec Bambino, enchainé avec siffler sur la colline.

Un peu de Fugain avec Chante la vie chante. Du Joe dassin pour faire danser ces dames, puis la chanson commune signée  Delpech , Pour un flirt .

J’ai fini avec Chez Laurette à la demande de ma copine Eliane.

Et j’ai fini par le premier étage. Cette fois-ci quelques résidents m’attendaient gentiment et les autres sont arrivés avec Monique et Charlotte qui sont allées les chercher. Le répertoire est assez large au premier. Selon les résidents présents, ça peut aller chez Claude François et Johnny, ou faire un bond très loin en arrière.

J’ai commencé avec un hommage à Philippe Chatel, décédé il y a quelques jours, en leur interprétant la Chanson Du Hérisson, extraite de la magnifique comédie musicale que Chatel a composée : Emilie Jolie

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Une résidente m’a réclamé  cette beauté dont je ne me lasse pas qui s’appelle « le temps des cerises » , chanson de la commune (1871)) écrite par Jean Baptiste Clément en 1866  et composée par Antoine Renard en 1868, soit bien avant la commune.

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Puis un peu de Béart , en distribuant quelques textes pour qu’ils puissent chanter seuls :  L’eau vive
Vive la rose a suivi de très près. Puis La fleur aux dents et évidemment Pour un flirt, entre autres.

Une résidente m’a demandé une « petite dernière ». Ça faisait presque deux heures que je chantais mais j’ai accepté avec bonheur,  alors pour elle et pour tous , j’ai conclu cette belle journée avec une chanson de Serge Lama  : je t’aime à la folie

Une fois redescendu « sur terre » je me suis changé assez vite car j’étais trempé et suis reparti rapidement également pour éviter un maximum de « bouchons du couvre-feu ».

Un grand merci à tous les résidents , les soignantes  et bénévoles présentes et bien sur à Monique et Charlotte pour leur participation active remarquable et remarquée.

Merci également à la directrice de l’établissement pour la confiance accordée et maintes fois renouvelée.

Prochain rendez-vous dans cet bel établissement, le 24 mars pour d’autres chansons dans les étages.

« L’amour est inventif à l’infini » 

   Vincent de Paul 

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