C’est à l’ehpad Ste Anne d’Auray , au coeur de Chatillon (92) que j’avais rendez-vous ce vendredi 30 octobre. Ce n’était pas une « première » mais il y avait bien longtemps que je n’étais pas allé dans cet établissement qui fait partie de l’association Monsieur Vincent.
Sainte Anne d’Auray, en hommage à cette commune du Morbihan, haut lieu de pèlerinage (le deuxième en France après Lourdes) de son vrai nom Breton Santez Anna Wened, village où Sainte Anne est apparue au 17 è siècle, un cierge à la main, à un paysan nommé Yvon Nicolazic qui sans doute avait un peu abusé du Pommeau Local (eau de vie de cidre) ce soir là, et qui avait peut être confondu Ste Anne et son cierge avec son épouse qui, lampe à pétrole à la main lui criait « c’est à cette heure-ci que tu rentres? »
Amis Chrétiens je plaisante bien entendu ! Si vous passez par le Morbihan faites le détour pour visiter la somptueuse basilique Ste Anne d’Auray. Je suis toujours impressionné par les beautés que l’homme (souvent païen) a pu bâtir pour le compte de la religion catholique, religion riche en des temps anciens qui s’offrait les meilleurs bâtisseurs pour la gloire de dieu.
Les cathédrales, basiliques et autres églises en France sont de vrais bijoux, prenons en soin.
Donc pour en revenir à cet Ehpad des Hauts de Seine , il porte le nom de ce village breton rendu célèbre par cette apparition, et je devrais même dire ces multiples apparitions (ou hallucinations ? non non je rigole…)
Tous les établissements de la belle association Monsieur Vincent qui gère cet Ehpad sont baptisés d’un nom catholique, certains en rapport direct avec St Vincent de Paul, d’autres non.
Ainsi j’ai la chance de travailler pour cette asso religieusement dirigée dans des maisons qui portent les doux noms de Catherine Labouré, Antoine Portail, Saint François, Saint Louis, Saint Joseph, et maintenant Sainte Anne… Vous trouverez la liste de leurs établissements au besoin sur leur site ci-dessous :
http://www.monsieurvincent.asso.fr
Diarra, une des deux animatrices de l’établissement m’avait contacté suite à une réunion d’animatrices labellisées Monsieur Vincent. Réunion pendant laquelle elle avait entendu parlé de moi et avait demandé mes coordonnées à sa copine Monique, talentueuse animatrice de l’ehpad Catherine Labouré à Paris 12. Voilà vous savez tout. C’est une histoire de bouche à oreille.
Nous avions donc convenu que je vienne pour une première à Chatillon le dernier vendredi d’octobre pour célébrer les anniversaires mensuels et c’est ainsi que je me suis retrouvé déconfiné ce 30/10/20.
Je suis arrivé trente minutes en avance pour prendre mes marques et ai été accueilli chaleureusement par Diarra et sa collègue Anne.
J’ai profité de l’espace de l’accueil de jour (désert en ce moment) pour m’improviser une loge. La responsable de l’accueil de jour se rappelait de moi. En effet j’étais venu faire une animation en petit comité il y a presque 6 ans maintenant. Un petit concert privé pour ma marraine qui était résidente. Nous avions invité Claude, son époux, ma maman et quelques personnes de l’accueil de jour. C’était un délicieux moment. J’avais à l’époque écrit un très court article à ce sujet :
Cette fois-ci j’étais venu pour déambuler dans les étages et souhaiter un bon anniversaire aux natifs d’octobre à chaque étage.
Nous avons commencé par le premier étage et avons terminé au troisième. Le gâteau (très joli d’ailleurs) était servi en amont dans chaque étage car je n’aime pas trop chanter pendant les « goûters », ma priorité restant toujours la participation des résidents et leur concentration.
Au premier étage, les résidents étaient plutôt calmes lorsque j’ai commencé puis se sont mis petit à petit à participer, à l’image de Roger qui fêtait son anniversaire suivi de quelques résidentes joyeuses et sympathiques.
Une fois de plus Joe Dassin était à l’honneur:
Trois de ses nombreux tubes joués à cet étage : Siffler sur la colline, Les Champs-Elysées ou encore
Le chemin de papa
Un peu de Sardou, de Delpech. Un Mamy blue repris en choeurs par tout le monde . Les soignantes présentes ont largement participé ainsi que Diarra qui ne ménage pas sa peine lors des anniversaires.
Puis nous avons pris l’ascenseur pour l’étage supérieur.
Ambiance assez bruyante, pas mal de résidents avec des troubles du comportement et beaucoup de soignantes qui vont et viennent, donc pas mal de bruit.
Chanter avec une visière m’oblige à forcer un peu ma voix car le son est coupé par le plexiglas. C’est pour cette raison que plus que jamais il est nécessaire pour moi d’avoir toute l’attention des résidents quand je leur parle et que le moindre bruit ambiant perturbe facilement tout le monde.
Je peux paraitre pénible mais j’aime vraiment garder les résidents connectés avec moi et ne pas être obligé d’hurler pour leur parler.
Au deuxième, encore du Joe Dassin avec La fleur aux dents, L’été indien, et puis du Claude François avec Cette année-là, morceau de choix pour les Clodettes du jour : Diarra, Anne, et deux soignantes très sympathiques.
Anne chante bien, chante sur toutes les chansons et fait participer l’assistance. C’est ce qu’on devrait voir dans tous les ehpad de la part des animatrices.
Un résident m’a demandé beaucoup de chansons, notamment Pour un flirt de Michel Delpech et La ballade des gens heureux de Gérard Lenorman.
Un autre résident m’a demandé Non, je ne regrette rien et l’a chantée avec moi avec brio! Bravo!
En résumé, au deuxième étage ça a été une grosse fiesta très agréable.
Il me restait un peu d’énergie pour un troisième set au dernier étage.
J’ai trouvé un public exclusivement féminin, plus calme, mais toutes ces dames semblaient très éveillées et impatientes de chanter avec moi. C’est ce qu’elles ont fait avec bonheur sur des titres d’Edith Piaf comme La vie en rose ou Mon manège à moi.
Un peu de Michel Delpech également car il reste le chouchou de ces dames en ehpad.
Et puis des chansons des années 60. Celles de Christophe ou d’Hervé Vilard .
Les résidentes chantaient bien et ont participé à 80% d’entre elles.
J’ai conclu avec Chez Laurette et Je t’aime à la folie de Serge Lama. Les dames en redemandaient, c’est plutôt bon signe et nous leur avons promis que la prochaine fois nous commencerions par le troisième étage et ferions le chemin dans l’autre sens.
Ce sera fin décembre pour des anniversaires et peut être quelques chants de Noël à retardement.
Je suis allé me changer à l’accueil de jour et j’ai rejoint Anne qui m’a offert un café au bar de l’établissement. Et oui ils ont un bar genre bistrot au rez de chaussée et je trouve l’idée formidable.
Le hall d’entrée est très agréable et accueillant, les pièces du RDC sont vastes, modernes et lumineuses. On se sent bien dans cette maison là.
Merci aux deux animatrices Diarra et Anne pour leur accueil très chaleureux et bravo pour leur travail et leur présence auprès des résidents . C’est une maison où l’on aime la musique , ça se sent.
J’ai croisé Soeur Louise au bar, elle tricotait une écharpe de grosse laine bien confortable. Il parait qu’elle joue de l’harmonica alors je lui ai fait promettre que la prochaine fois on jouerait ensemble.