C’est à Fontenay sous bois que j’étais attendu ce mercredi 29 mai. La maison St François m’accueille depuis quelques années maintenant pour célébrer en musique les anniversaires mensuels. Normalement c’est chaque dernier jeudi de chaque mois mais pour cause d’ « ascension » nous avons avancé d’une journée.
L’ambiance a été au delà de mes espérances, même si les soignantes présentes m’ont donné l’habitude de faire la fête avec moi, là je dois avouer qu’elles se sont surpassées, pour le plus grand plaisir des résidents, le mien, et j’en ai bien l’impression, le leur aussi (à en juger la tête fatiguée et contente de Marie-Sarah à la fin de l’animation).
Je suis arrivé vers 14h30 et ai été accueilli par la nouvelle directrice de l’établissement. Elle s’est présentée à moi et j’ai trouvé que ça ne manquait pas de classe. Je travaille dans beaucoup d’EHPAD et je dois avouer que bien souvent je ne sais même pas quelle tête à la directrice (ou directeur).
Dans les établissements de type MAS ou Foyers c’est différent, la direction est plus visible, plus active en matière d’animation.
J’étais ravi de cette courte entrevue avec la sympathique directrice de la maison St François.
Après l’accueil et le café offert par Corinne et Dalila, respectivement responsable compta et gouvernante, je suis allé installer mes petites affaires dans le salon me servant de spacieuse loge.
J’ai salué quelques résidents déjà installés dans la grande salle et quelques soignantes les encadrant.
Je commence à connaître tout le monde à St François et c’est très agréable.
Henri (Henri la trompette pour les intimes, le roi du piston!) m’a salué depuis la fenêtre de chambre de son épouse : « laurent je vais descendre avec Yvonne mais j’ai pas amené la trompette, la prochaine fois sans doute… »
Il y a un côté presque familial dans cet ehpad, un petit côté village à taille humaine, une douceur de vivre ensemble…
Une fois tout le monde installé, je suis arrivé, guitare en bandoulière et coeur joyeux et c’était parti pour au moins une heure de fiesta.
Ça a démarré au quart de tour. Dès la deuxième chanson, soignantes et résidents avaient envahi ce qui nous sert de piste de danse, à savoir tout l’espace libre nous restant pour circuler. C’ était très chouette de les voir tous danser ensemble. Ceux de l’accueil de jour, comme d’habitude, n’étaient pas en reste.
Madame la directrice était des nôtres de la première à la dernière chanson. je la remercie du fond du coeur et lui dit bravo car, mine de rien j’ai remarqué qu’elle connaissait les paroles de toutes les chansons proposées.
Son prédécesseur ne nous avait pas habitué à ça, par timidité sans doute, mais j’avoue que c’est rare et très agréable pour tout le monde d’avoir une directrice qui passe au moins un moment à faire la fête avec nous.
On était même à deux doigts de la compter parmi les Clodettes du jour (une prochaine fois certainement?)
Les soignantes se sont déchainées en faisant les Clodettes sur l’air de Cette année-là: Alexia, Marie-Sarah, Fouzia et Cloménie ont été aidées par Hélène (résidente), etAdrien, stagiaire Ergothérapeute, a fait notre Claude François du jour.
Plus tard, nous avons eu une chorégraphie signée, Anaïs, Marie et Henri la trompette sur l’air des plays Boys de Jacques Dutronc.
Ma copine Monique était un peu tristounette quand je suis arrivé et je suis content d’avoir accroché quelques sourires dans les yeux de cette douce et gentille femme.
Ma plus belle récompense est sans doute de voir leurs visages s’allumer quand ils chantent, dansent, ou simplement écoutent attentivement.
Une nouvelle résidente est Capverdienne et ne parle quasiment que sa langue (proche du portugais). Je lui ai donc joué Sodade que tous les capverdiens connaissent par coeur. Ce titre rendu célèbre par l’immense talent de Cesaria Evora, a résonné au fonds des yeux de cette nouvelle résidente dont j’ignore le nom. Elle a dansé près de moi durant toute la chanson en me souriant.
Gabriel était aussi déchaîné qu’Hélène cette fois-ci. j’aime bien le voir comme ça Gabriel. Cet homme cultivé et brillant a parfois des « coups de moins bien » mais là il était à fond.
Hélène, toujours à 100 %. Elle se lève, danse à côté de moi, et connaît absolument toutes les chansons françaises par coeur. Ce qui est bien est qu’elle anticipe sur les paroles et peut donc de temps en temps me servir de prompteur.
Henri nous fait plaisir aussi. Il a même dansé une valse avec Anaïs (infirmière), et je trouve que les deux dansaient fort bien la valse.
Après avoir cassé une corde et l’avoir changée en un temps plutôt record, j’ai enchainé Dassin, Lenorman, Johnny – Gabrielle – plus un peu de musique antillaise et Bob Marley pour finir.
Nous avons ensuite célébré comme il se doit les anniversaires du mois. Maleh, le second en cuisine, avait préparé un joli gâteau à partager. Les trois élus du jour ont soufflé leurs bougies dans la joie.
Cette dernière (98 ans je crois) est toujours accompagnée par sa fille Françoise. Depuis 5 ans. Pas une seule fois je n’ai vu Jacqueline sans Françoise, qui n’oublie jamais de chausser sa maman de jolies baskets, de la maquiller et de la coiffer pour qu’elle soit la plus belle pour faire la fête.
Un grand merci à tout le personnel présent. Non seulement ces filles là (soignantes) font un travail difficile, et en plus elles le font avec beaucoup d’amour et de douceur pour les résidents, et elles savent faire la fête avec nous une fois par mois. Donc Anaïs, Levie, Fouzia, Cloménie, Alexia, Marie-Sarah (et j’en oublie, qu’elles me pardonnent) un grand Bravo !
Rendez vous donc fin juin pour d’autres anniversaires, et une fête que j’espère à la hauteur de celle-ci. C’est un challenge maintenant car la barre est haute !
crédits photos : Dalila..merci